Non ! je n’oserai pas me mépriser

A cause de mon indigence.

Je n’en rougirai pas un seul instant

Car elle est l’étable

Que je réserve à mon Sauveur.

Sans vouloir l’idéaliser, on pourrait tout me subtiliser

Mais pas elle, cette singulière richesse que je veux offrir en silence

A Celui qui sait tout de tout de mon être et de son néant.

C’est avec elle que je m’assiérai  à la Table

Que mon Seigneur vient dresser pour moi qui suis un malade, un pauvre pécheur.

Elle est la source de mon humilité,

Elle qui me souffle dans le creux de l’oreille  la fragilité de mon humanité ;

Elle qui ne cesse de me dire de m’enraciner dans la  docilité ;

Elle qui me rappelle quelle est la fin de celui qui va  sur les voies de la vanité.

Ô rayonnante misère,

C’est  par toi que je me connecte humblement à la source  du salutaire ministère

Que vient accomplir le Fils  du Père ;

Tu seras toujours, pour moi, un joyeux ministère.   

Frère du Monastère Sainte-Marie de Bouaké