Méditations sur la Toussaint (31 octobre 2015)
TEXTES DE MÉDITATION SUR LA TOUSSAINT
"Peuple de bienheureux, peuple de Dieu en marche…"
La communion des saintstient une grande place dans les liturgies. Dès le Vème siècle, on a fait mémoire des saints dans la prière eucharistique. La fête de tous les saints était célébrée le premier dimanche après la Pentecôte. Elle fut ensuite transférée au 1er novembre. Le 13 mai 610, le pape Boniface IV transforma en église le Panthéon romain qu’il dédia à Marie et aux Martyrs et fit de ce jour la fête de tous les saints. En 835, le pape Grégoire IV fit promulguer par l’empereur d’Occident Louis le Pieux un décret qui fixait la fête de tous les saints à la date du 1er novembre. A partir de ce moment, cette célébration devint rapidement dans toute l’Europe latine, une solennité commune et la fête du 13 mai disparut.
De nombreuses personnes humbles ont donné à leur entourage immédiat le témoignage authentique et admirable de la sainteté. Il est juste de les célébrer en les associant aux saints inscrits dans les divers martyrologes.
La liturgie célèbre le Dieu trois fois saint entouré de tous les élus sanctifiés par sa grâce. Chacun ne reflète qu’une part infime de la sainteté infinie de Dieu. L’adoration de Dieu est au centre de la célébration de la Toussaint. La liturgie est une action de grâce à Dieu qui a fait de nous ses enfants. Les chrétiens proclament leur espérance. La solennité nous fait prendre conscience de la foule de tous les rachetés qui nous ont précédés et du monde invisible qui nous attend. Par solidarité, ils intercèdent pour nous.
La Toussaint nous invite à être en communion avec tous les rachetés, le prêtre peut nous amener à nous souvenir des personnes que nous avons aimées. Cette célébration se démarque de celle du lendemain, une prière pour toutes les personnes défuntes.
La Toussaint n’est pas le seul jour où nous fêtons les saints. Tout au long de l’année, nous fêtons ces personnes qui ont eu une vie exemplaire et sont des modèles pour nous, ils nous appellent à l’imitation. Nous célébrons ainsi le Christ qui les a façonnés à son image et a créé entre tous les hommes une communion spirituelle.
L’étude de la vie des saints a une valeur pédagogique, elle nous entraîne vers le Christ. Ce ne sont pas des personnes « brillantes » mais elles reflètent par leur vie la lumière du Christ. Le mystère même de l’Eglise est la communion fraternelle qui existe entre les vivants et les morts à travers la prière et les sacrements. Nous formons un seul corps dont le Christ est la tête. Les saints « nous aident à libérer le saint qui se cache en nous comme un bloc de marbre non encore sculpté que l’amour de Dieu veut ciseler pour qu’apparaisse son image »
Célébration de la Toussaint - son sens, son histoire
1. Que nous apporte la participation à la solennité de la Toussaint ?
La solennité de la Toussaint rassemble bon nombre de pratiquants occasionnels qui viennent prier pour leurs morts le 1er novembre. Sans doute ce n’est pas l’objectif de la cérémonie, mais leur participation peut être l’occasion pour eux de reprendre conscience du sens de la vie humaine. La cérémonie leur rappelle que la vie humaine s’achève dans la vie totale avec Dieu au delà de la vie terrestre. L’évocation des saints du ciel nous apporte une lumière pour la vie actuelle.
La Solennité de la Toussaint témoigne de l’espérance chrétienne devant la mort. Elle atteste qu’à la fin de notre existence terrestre la vie n’est pas détruite, elle est transformée. Chaque personne est appelée à ressusciter un jour avec le Christ et à être associée à sa résurrection et à son bonheur éternel. La solennité de la Toussaint est la célébration joyeuse de la victoire du Christ dans la vie de beaucoup d’hommes.
La solennité de la Toussaint est la fête de tous les saints, de tous ceux qui sont admis à partager le bonheur de Dieu. Ils nous attendent et nous tendent la main : les grands et les anonymes qui ont entendu le message des béatitudes et y ont répondu. C’est la fête de tous les saints connus et inconnus, de la grande foule des saints qui n’ont pas été "canonisés" cad reconnus comme saint officiellement par l’Église.
2. Sens de la Solennité de la Toussaint
La solennité de la Toussaint est présentée actuellement comme la fête de tous les saints anonymes qui n’ont pas été reconnu officiellement par l’Église. Au point de vue pastoral, elle est un appel qui s’adresse à tous de devenir des saints, la sainteté n’étant pas une réalité exceptionnelle. Mais ce n’est pas la signification originelle de la cérémonie. Elle a été instituée pour se substituer à la célébration celtique des morts Samhain qui est devenue Halloween. Elle est une invitation à prier les saints plutôt que de se préoccuper des esprits des morts. La solennité de la Toussaint est marquée par le chant de la litanie des saints qui invoque tous les grands saints.
La fête de la Toussaint n’est pas la fête des morts, la fête des défunts quoique ce soit la coutume d’aller au cimetière et de faire une prière pour les morts.
3. Montrer le sens de la Solennité en présentant des saints actuels
On pourrait donc célébrer la solennité de la Toussaint en présentant et en priant particulièrement certains saints qui sont plus parlant pour le monde d’aujourd’hui. Ces saints sont rarement célébrés au point de vue liturgique, excepté les fêtes de la Sainte Vierge. Par exemple, la fête de sainte Thérèse de l’enfant Jésus passe souvent inaperçue alors que cette sainte à une grande place dans la dévotion populaire. Avec quelques figures et images de saints, on pourrait rendre plus visuel la célébration. La solennité de la Toussaint est en effet un peu abstraite, car contrairement à beaucoup de fêtes liturgiques, comme Noël, Pâques, la Pentecôte, elle ne célèbre aucun évènement. Chaque saint nous donne une image concrète et attirante de la sainteté.
4. Prière pour le 1er novembre
Seigneur, donne-nous des saints : pas seulement des hommes dévoués et généreux, mais des hommes de Dieu, des hommes pour qui Dieu est tout.
Pas seulement des hommes fraternels, attentifs à toutes les misères, mais des hommes qui ne vivent que pour toi, des hommes qu’on ne pourrait regarder sans te voir, qu’on ne pourrait écouter sans t’entendre.
Aie pitié de nous, Seigneur. Nous avons besoin de saints. Seigneur, donne-nous des saints.
Vouloir être saint, est-ce de l'orgueil ?
Réflexion du Père Bernard Pitaud
"J'avoue que j'ai toujours été animée de grands désirs", déclare Thérèse d'Avila dans le récit de sa vie. "Cheminer d'une manière trop timide" ne lui convenait pas. Elle savait que l'âme a la fragilité de l'oiseau, mais que celui-ci peut monter très haut d'un coup d'aile. Aussi conseillait-elle de ne pas choisir un directeur qui nous enseignerait à "imiter le crapaud", ou qui nous laisserait croire qu'il y aurait "de l'orgueil à entretenir de grands désirs, à vouloir imiter les saints, à souhaiter le martyre".
Péché d'orgueil ?
Thérèse pointe ici une de nos réticences majeures pour oser désirer la sainteté : la crainte que ce désir soit une forme d'orgueil : moi, un saint ? Je ferais mieux de regagner tout de suite ma place, la dernière, que je n'aurais jamais dû quitter ; je suis si médiocre. Thérèse écartait l'objection d'un revers de main : "Je crois, en effet, que celui qui commence, avec le secours de Dieu, à marcher résolument vers le sommet de la perfection, ne va jamais seul au ciel. Il entraîne toujours une foule à sa suite". Chez Thérèse, le désir apostolique balayait toute pusillanimité. Mais l'objection est quand même de taille : comment conjuguer le désir de la sainteté et l'humilité, si nécessaire justement pour être un saint ?
À vrai dire, l'humilité que nous mettons si facilement en avant n'est souvent rien d'autre que la face cachée d'une peur ; celle de nous engager sur un chemin ardu, peur d'être arrachés à notre médiocrité, à notre petite tranquillité. À moins que ce ne soit le manque d'ambition spirituelle qui nous retienne, ou encore la paresse pour faire fructifier les talents que le Seigneur nous a confiés.
Ou appel de Dieu ?
Car la parole du Seigneur lui-même ne cesse de nous appeler : "Soyez saints, car moi Yahvé votre Dieu, je suis saint", dit Yahvé, dans le livre du Lévitique, à toute la communauté des Israélites rassemblée. À cette parole de l'Ancien Testament fait écho dans l'Évangile celle de Jésus à ses disciples: "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait". À ces paroles, il n'y a pas moyen de résister, il faut marcher vers la sainteté et essayer de comprendre en marchant.
D'autant plus que saints, nous le sommes déjà, que nous le voulions ou non. L'apôtre Paul dans ses lettres ne cesse pas de s'adresser ainsi aux chrétiens qui forment l'assemblée des saints. Saints parce que sanctifiés par le baptême, habités par l'Esprit, objets de l'amour du Père, devenus fils dans le Fils. C'est bien cette sainteté qui n'est pas la nôtre mais celle du Dieu saint, et donc entièrement reçue, que nous avons à laisser se développer en nous.
Laisser l'Esprit saint pénétrer les fibres les plus intimes de notre être, assouplir notre volonté pour nous rendre disponibles à la volonté du Père, ouvrir notre intelligence pour nous aider à comprendre de l'intérieur le mystère de la foi, purifier notre mémoire pour nous faire lire notre histoire comme une histoire sainte, transformer notre cœur de pierre en cœur de chair pour nous permettre d'aimer Dieu et nos frères de toute notre force, de tout notre esprit et de tout notre cœur. En fait, devenir saint, c'est devenir ce que l'on est déjà par le baptême.
Interview du Père Michel Evdokimov par Sophie de Villeneuve
Catholiques et orthodoxes, avons-nous les mêmes saints ?
Michel Evdokimov :Je prie saint François d'Assise, sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent de Paul… En Russie, on pourrait citer saint Séraphin de Sarov, saint Serge de Radonège… Un évêque russe, un métropolite, disait que les saints passent par dessus les murs qu'il y a entre nos Églises, et qu'ils se rejoignent les uns les autres. Je crois qu'il y a là quelque chose de très fort. À quoi servent les saints ? J'ai d'abord envie de vous dire qu'ils ne servent à rien ! Les hommes de ce monde sont soumis à la consommation, à l'argent, au travail, à des idées politiques… Les saints, eux, sont ailleurs. Ils ne servent à rien dans ce monde, mais ils portent ce monde dans leurs prières. Un saint qui a de la lumière dans le cœur illumine le monde.
Pour vous, qu'est-ce que c'est qu'un saint ?
M. E. : Nous sommes tous appelés à la sainteté ! Si nous étions davantage ouverts à la grâce, si nous allions sur le chemin que Dieu a tracé dans notre vie, nous serions des saints, comme tous ces saints que je viens de citer et dont la sainteté dépasse l'Église.
Ces saints, ce sont des hommes et des femmes qui ont tout quitté, qui se sont mis un peu à l'écart du monde ?
M. E. : Que veut dire tout quitter ? Un homme marié qui a une aventure en dehors de son ménage, lui aussi, quitte tout. Un moine du désert, Arsène, s'était retiré dans la solitude du désert. Il disait : "Je suis coupé de tout, séparé de tous les hommes, et en même temps, je suis uni à tous les hommes." Il vivait pour le monde, il priait pour le monde. Nous ne prions pas pour le monde comme eux, parce que nous avons nos activités. Le saint, lui, donne tout : son cœur, son corps, son âme, son esprit, son amour, dans l'œuvre que Dieu lui a demandé d'accomplir.
Y a-t-il des saints qui peuvent tout donner aussi dans la vie quotidienne, sans pour autant aller vivre dans le désert ?
M. E. : Bien entendu. Dans l'Évangile, prenez Marie-Madeleine. C'était une femme de mauvaise vie, et d'ailleurs Simon reprochait à Jésus de lui parler. Cette femme pleure sur les pieds de Jésus, elle verse un parfum sur ses pieds et les essuie avec ses cheveux. C'est une femme qui a changé. On pense trop souvent à l'aspect moral de la sainteté. Mais il ne s'agit pas de morale, du tout ! Il s'agit de se convertir, de changer, de se transformer, de se transfigurer. A partir du moment où elle a rencontré Jésus, Marie Madeleine devient chaste. Tout peut toujours basculer dans un sens ou dans un autre. C'est dans sa vie quotidienne que cette femme a vécu cette transformation.
Donc le saint, c'est celui qui change radicalement ?
M. E. : Le saint se convertit avec le secours de Dieu. Il ne change pas tout seul.
Pour nous, qui n'avons pas changé comme nous le devrions, quel compagnonnage pouvons-nous avoir avec ces saints ?
M. E. : Ils ont vécu des choses proches de ce que nous vivons. Saint François d'Assise est un grand saint écologique. Il a dompté le loup de Gubbio, a prêché aux animaux… Par sa sainteté, son combat contre les passions, contre tout ce qui nous encombre dans notre vie, par son amour pour l'univers, il a retrouvé la pureté d'Adamau paradis. Les animaux sauvages, l'ours de saint Séraphin de Sarov, le loup de saint François, deviennent des animaux "gentils", proches des êtres humains. L'écologie, tout à fait estimable et même nécessaire, est bâtie sur un fondement matériel. Tandis qu'avec saint François, saint Séraphin, saint Jérôme, qui avait lié amitié avec un lion en lui arrachant une épine de la patte, la nature retrouve ce qu'elle était à un moment paradisiaque.
On revient à l'état initial ?
M. E. : Oui. Nous sommes là pour retrouver cet état initial. C'est le but de notre vie : faire que Jésus, l'Esprit saint, soient répandus dans le monde, dans le cœur des hommes… C'est ce qui nous est demandé. Mais il y a un grand mystère dans la sainteté, c'est qu'on ne reconnaît pas toujours les saints.
En effet, les sœurs de Thérèse de Lisieux n'ont pas vu sa sainteté.
M. E. : Oui, pour elles, il était impensable que Thérèse soit une sainte. De même saint Silouane pour ses frères du Mont Athos. Et le grand mystère, c'est que ces saints sont connus dans le monde entier. Lors d'une conférence que l'on m'avait demandé de faire sur sainte Thérèse, du point de vue orthodoxe, l'évêque Gaucher (l'ancien évêque auxiliaire de Bayeux-Lisieux, ndlr) m'a raconté avoir accompagné les reliques de Thérèse en Russie, jusqu'au fin fond de la Sibérie. Il était encore tout étonné de la foule immense de gens qui venaient se prosterner devant ces reliques. Pourquoi donc ? Même chose pour saint Silouane, qui n'avait jamais quitté son monastère.
Ces saints ont donc une aura particulière, un rayonnement.
M. E. : L'Esprit saintest en eux et rayonne tout autour d'eux.
Quel saint orthodoxe du XXesiècle aimeriez-vous faire découvrir aux catholiques ?
M. E. : Un saint qui n'est pas encore canonisé : le père Alexandre Men. Je crois que c'est un très grand saint. Pour moi, il y a encore deux autres grands saints de notre temps : Dietrich Bonhoeffer, un pasteur protestant, et mère Teresa. Il y a des saints parmi nous. On ne les reconnaît pas toujours. Il faut pour cela un regard capable de discerner et de comprendre ce qui se passe.
Un regard capable de voir l'Esprit chez celui qui vous accompagne.
M. E. : Oui, et qui est tout prêt à partager cet Esprit avec vous.
Consentir au travail de l'Esprit saint
Devenir saint, c'est se laisser vaincre par l'Esprit, c'est renoncer à notre propre volonté pour nous rendre dociles à celle du Seigneur, c'est laisser le Christ vivre et aimer en nous.
Ce travail de l'Esprit s'accomplit en nous tout au long de notre existence. C'est Dieu lui-même qui l'achèvera à notre mort pour nous prendre en lui. Pour commencer de s'effectuer, il ne demande que notre consentement.
Un vrai combat
Ce travail de l'Esprit se heurte à nos résistances, à nos ruses, à ces multiples obstacles, fruits de notre histoire et de notre égoïsme réunis, que nous portons en nous. Ils sont prétextes à justifier nos refus quand nous voulons tempérer telle ou telle parole de l'Évangile ; nos regards en arrière quand les oignons d'Égypte nous semblent plus attrayants que la frugalité de ce qui nous est servi aujourd'hui. Sans compter nos arrêts sur le bord de la route quand celle-ci devient plus rude ; nos peurs quand le désert semble s'ouvrir devant nous comme un horizon sans fin.
La marche vers la sainteté est donc un vrai combat. Consentir à l’œuvre de l'Esprit ne va pas sans luttes intérieures, sans renoncements à nous-mêmes, à certaines de nos idées, de nos manières d'être et de faire. Mais il faut bien comprendre qu'on ne devient pas saint à la force du poignet, sinon on ne ferait guère que construire sa propre statue.
Accepter d'être un peu "dérangé"
Et sur cette route semée d'embûches et parfois aride, le Seigneur nous rafraîchit à la source vive de l'Esprit, par la rencontre avec Lui et avec nos frères, en Église : dans la Parole et le Pain qu'il partage entre nous, comme il l'a fait pour les disciples d'Emmaüs ; dans les moments de prière où nous pouvons nous reposer auprès de Lui ; dans la force pleine de douceur qu'il nous accorde parfois pour avancer plus allègrement ; dans la liberté joyeuse que fait surgir en nous cet allègement de tout nous-mêmes, quand nous avons commencé à renoncer à cette volonté qui s'impose et domine pour accueillir humblement nos frères ; quand nous devenons sensibles à la musique de la Parole qui nous surprend et nous ouvre des horizons jusqu'ici inconnus. Alors, nous pressentons la joie de la Résurrection.
Jusqu'ici, nous étions trop habitués à nos convictions, à nos certitudes, à nos pratiques. Cela ne veut pas dire que celles-ci étaient mauvaises. Cela veut dire que nous avions fini par nous construire avec elles un petit monde d'où nous n'acceptions pas d'être dérangés, déplacés. Un saint est souvent quelqu'un d'un peu "dérangé", au sens où son comportement surprend, comme celui de Jésus surprenait ; il est autre que celui qu'on attend, parce qu'il est libre de la liberté de l'Évangile. Par le fait même, il est dérangeant.
Accepter d'être "déplacé"
Un saint est aussi quelqu'un de "déplacé", au sens où il a accepté de quitter la place où il était bien installé pour aller d'abord plus profond en lui-même, y rencontrer l'Esprit, se laisser faire par Lui, et ainsi devenir libre de ses mouvements et se déplacer à la rencontre des autres, de ces frères qu'il n'avait jamais rencontrés ou qu'il n'avait jamais rencontrés de cette manière.
Car s'il y a une certitude tout au long de ce parcours, c'est bien que marcher vers la sainteté, c'est marcher vers davantage d'amour. Nous ne cherchons pas à atteindre une image idéale parée de toutes les vertus, nous cherchons à aimer toujours mieux ; et les autres vertus en découlent : car nous ne pouvons pas aimer vraiment si nous ne sommes pas doux et humbles, pauvres et chastes de cœur, obéissants à la parole de Dieu, si nous n'avons pas le cœur rempli de paix, si nous ne sommes pas miséricordieux, si nous ne désirons pas la justice.
Quand Jésus nous dit : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", il nous montre un Père qui aime tous les hommes, "qui fait lever son soleil sur les méchants comme sur les justes", qui ne se lasse pas de solliciter ce qu'il y a de meilleur en nous, de nous appeler à aimer.
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